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29 août 2007 3 29 /08 /août /2007 20:39

 

Que se racontent les petits

Avec leurs jolis yeux de source

Où les regards, pleins d'appétits,

Montent plus haut que la Grande Ourse ?

 

Chacun interroge demain :

"Plus tard, dis-moi, que vas-tu faire ?"

Quand il faut trouver son chemin,

Ce n'est pas une mince affaire.

 

O les maîtresses ! les pompiers !

Ont déjà pris beaucoup d'avance.

L'un hésite entre vingt métiers,

L'autre mise un peu sur la chance.

 

On voit même des conquérants

Dont le bras fort se multiplie,

Et certains fous à qui les grands

N'inspirent aucune folie.

 

Mais convaincu d'avoir raison,

Voilà qu'un charpentier s'alarme :

"Je veux, lance-t-il, ma maison"

En essuyant presque une larme.

 

"Cela n'a rien d'original"

Répond le fainéant derrière,

Et c'est un nouvel idéal

Qui se donne aussitôt carrière.

 

Cependant, l'air émoustillé,

Un enfant rêve, une seconde :

"Moi, je serai le tout premier,

L'unique Président du Monde."

 

 

Extrait de "Lumière enfantine"

 

 

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29 août 2007 3 29 /08 /août /2007 20:37

Du brouillard dans la prunelle

Et d'un pas comme endormi,

A l'école maternelle,

Va le tout jeune Rémi.

 

Il est bien petit encore.

Sa maman lui tient la main.

Levé presque avant l'aurore,

Le voilà donc en chemin.

 

A quatre ans, est-ce une vie

De quitter son lit douillet ?

L'âme soyeuse et ravie,

Tout à l'heure, il sommeillait.

 

Le vent d'hiver l'accompagne ;

Il voudrait bien marcher droit ;

Ses beaux châteaux en Espagne

Semblent tous avoir pris froid.

 

Allez ! va, petit bonhomme.

Les grands te sèvrent d'amour.

Pour deux crayons, une gomme,

Tu dois courir dès le jour.

 

Nul ne s'alarme à ta place

De maints rêves estropiés

Quand, la figure si lasse,

Tu frissonnes jusqu'aux pieds.

 

A tes magnifiques songes

Que pas un ne daigne voir,

On préfère nos mensonges

Et les couleurs du devoir.

 

 

poème extrait de "Lumière enfantine"

 

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29 août 2007 3 29 /08 /août /2007 20:36

 

Je suis un crocodile... aux crocs... aux crocs charmants.

On me croque, on me craint et même on me plaisante.

C'est un accroc au coeur, ce sont mille tourments

Que me font des escrocs à l'âme malfaisante.

 

Je m'accroche à l'espoir d'être cru par moments

Car chacun sait combien ma gueule est séduisante,

Mais au milieu des cris, tous les mots infamants

Se donnent libre cours dès que je me présente.

 

Pour un beau crocodile... aux crocs... aux crocs charmants,

Laissez, ô chers humains ! parler vos sentiments.

 

 

Poème extrait de "Lumière enfantine"

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29 août 2007 3 29 /08 /août /2007 20:35

1) 

 

Maman à la maison

 

Ah ! tiens-toi comme il faut, ne bouge pas, sois sage.

Vilain ; quel roi des sacripants !

 

Mes pensées

 

Ne peut-elle à la fin changer d'air, de message ?

Pitié ! J'en ai mal aux tympans.

 

2)

 

Maman à une amie

 

Ma chère, voyez-vous, c'est un bon petit drôle.

 

Mes pensées

 

S'agit-il bien ici de moi ?

 

Maman encore à son amie

 

Et puis si vous saviez comme il aime l'école !

 

Mes pensées

 

Mais elle dit n'importe quoi.

 

3)

 

Maman à Papa

 

Oh ! chéri, ces mots-là, près de lui, dans ta bouche !

Quelle folie et quel excès !

 

Mes pensées

 

Ma fiancée à moi n'est pas aussi farouche.

Il y a beau temps que je sais.

 

Maman dans la rue

 

Dis bonjour tout de suite au monsieur, à la dame.

 

Mes pensées

 

Un vrai salaire de forçat,

Car que n'invente-t-on pour me torturer l'âme !

L'enfance, au fond, ce n'est pas ça.

 

 

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  • : Thierry CABOT
  • : Il réunit des textes extraits de mon oeuvre poétique intitulée : " La Blessure des Mots "
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